1 - Les lunettes : produits et marché        sommaire  plan du site 

L'oeil participe au processus de la vision grâce aux images captées qui sont transmises par les voies optiques au cerveau. Lors d'un fonctionnement normal, les rayons lumineux convergent exactement sur la rétine.

Fréquemment, l'oeil est atteint d'imperfections, appelées amétropies, qui perturbent la netteté de l'image rétinienne en raison d'anomalies de la réfraction : myopie, hypermétropie, astigmatisme.
La myopie entraîne une mauvaise vue des objets éloignés.
L'hypermétropie assure une mauvaise vision de près.
La presbytie est un phénomène naturel lié à l'âge, qui rend la mise au point sur les objets regardés de plus en plus difficile.
L'astigmatisme est une vision déformée des objets de près et de loin.

Selon son mode de vie (sport ou travail sur écran) et les conditions de confort recherchées, l'utilisateur choisira parmi les différentes caractéristiques de verres.
Ainsi, les caractéristiques des matériaux en terme de légèreté, de résistance à la casse ou à la rayure influeront sur le choix entre verre minéral, organique ou en polycarbonate.

Le défaut visuel lui-même va orienter le porteur de lunettes vers des verres unifocaux (une seule correction), bifocaux ou progressifs.

Enfin, pour améliorer les performances des verres, les fabricants peuvent leur faire subir certains traitements pour leur permettre d'acquérir des propriétés qui n'existent pas à l'état naturel de la matière : résistance aux chocs, anti-rayures, anti-reflets...

L'optique-lunetterie représente 17 417 millions de francs en 1995. Les ventes en valeur sont constituées pour 58 % de verres correcteurs et 28 % de montures.

Ceci équivaut à 18,3 millions de verres vendus et 7,4 millions de montures.
L'industrie française regroupe environ 120 entreprises, occupant plus de 10 000 personnes.
Le commerce extérieur de la France présente un solde positif de 1 237 millions de francs pour l'année 1995. Ses principaux clients sont les États-Unis, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, le Royaume-Uni, la Belgique et la Suisse.

Dans le domaine de la santé, les problèmes de vision occupent la première place en terme de fréquence. Ainsi, 6 personnes sur 10 portent des lunettes ou des lentilles correctrices, soit 27,4 millions de personnes.
La myopie est la plus répandue avec 19 % des français concernés.

L'ophtalmologiste va établir une prescription à partir de la mesure du défaut visuel et fournir cette information à l'opticien.
L'opticien, quant à lui, va assembler les verres et les montures en fonction des souhaits que vous aurez émis et des mesures caractéristiques qu'il aura relevé (écart pupillaire par exemple).
Etre opticien est conditionné par l'obtention d'un diplôme et l'ouverture d'un magasin nécessite au moins un opticien.
Les modalités d'organisation de la profession ont évolué. Les indépendants sont de moins en moins nombreux car ils se sont regroupés pour faire face à la concurrence de nouveaux intervenants.

2 - L'achat de lunettes


Compte tenu du caractère individuel de cette activité, l'information sur les prix est délicate. Si, pour les montures, un étiquetage ne pose pas de problème particulier, en revanche, l'affichage du prix des verres est plus complexe.
Le devis prend toute sa valeur sur ce marché. Depuis le 1er octobre 1996, il est obligatoire et doit être suffisamment détaillé pour permettre au consommateur de comparer les offres de différents opticiens.
Encore faut-il que les informations fournies ne soient pas erronées.

Choisir un opticien n'est pas aisé. Le consommateur pourra effectuer son choix pour un opticien qui délivre facilement un devis, suffisamment complet et détaillé avant de conclure la vente. Pour cela, la visite de plusieurs opticiens s'impose ne serait-ce que pour valider les informations obtenues chez l'un ou l'autre.

Les prix en optique-lunetterie sont libres et les écarts sur un même produit sont particulièrement importants.
Des verres pour une vision de loin se situent entre 125 et 551 F. Les verres progressifs de base  peuvent aller de 338 à 849 F.

De telles différences s'expliquent par le matériau utilisé, l'importance de la correction, la diamètre du verre et les éventuels traitements annexes.
Les multiples options (anti-reflets, anti-rayures...), offrant des avantages techniques ou de confort, vont alourdir la facture.
Le service après-vente et les garanties sont également à considérer.

Par certains aspects (prescription, feuille de soins...), le marché des lunettes appartient au domaine de la santé. Mais les modalités de distribution en font une activité commerciale à part entière.

Le consommateur est démuni quand il s'agit d''identifier la qualité d'un verre correcteur ou de vérifier si le produit qui lui est fourni est conforme au produit commandé et payé.

Pour sécuriser son acte d'achat, quelques précautions s'imposent.
La parfaite adaptation de son équipement à son défaut visuel, des maux de tête et des nausées seront un bon indice.
L'achat d'une paire de lunettes doit obligatoirement faire l'objet d'une note (appelée couramment facture).
Certaines marques, pour éviter l'utilisation abusive de leur nom et assurer au consommateur la qualité du produit acheté, ont mis en place des cartes de certification ou d'authentification pour leurs verres haut de gamme.
Ces même fabricants apposent sur leurs verres progressifs, une micro-gravure indiquant la marque et la correction effective.

Pour conclure, le souci de recherche de qualité doit prévaloir à tous les niveaux sur ce marché. La solution pourrait passer par une normalisation de ce secteur. Les normes de qualité porteraient sur les produits et sur les services. L'efficacité serait d'autant plus grande que l'application en serait obligatoire.


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