1 - Les lunettes : produits et marché |
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1.1 - Comprendre la vision
1.1.1 - Constitution de l'oeil
L'oeil est un système optique très complexe qui peut
être comparé au fonctionnement d'un appareil photographique,
lui-même conçu sur le modèle de l'oeil.
Le cristallin est constitué d'une lentille biconvexe (sorte
de bille ovale). C'est une lentille déformable qui peut s'aplatir
ou s'épaissir selon les besoins pour permettre la mise au
point, appelée accommodation.
L'iris est un véritable diaphragme musculaire. Partie colorée
de l'oeil, elle est percée en son centre d'un orifice : la
pupille. Son diamètre peut varier de 3 à 8 millimètres
pour laisser passer plus ou moins de lumière.
La rétine est une membrane photosensible (sensible à
la lumière), semblable à la pellicule photographique.
Composée de 10 couches superposées, elle est tapissée
de cellules nerveuses réceptrices. Ces dernières ont
pour rôle de percevoir les couleurs et les formes qui composent
les images.
Ces cellules envoient par le nerf optique un flux continu de messages
au cerveau qui les interprète pour permettre la vision.
Le globe oculaire est contenu dans une membrane très solide
qui constitue le blanc de l'oeil ou sclérotique. celle-ci
devient transparente vers l'avant pour donner la cornée.
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1.1.2 - La vision, qu'est-ce que c'est ?
La vision est la fonction par laquelle les images captées par
l'oeil sont transmises par les voies optiques (cellules rétiniennes,
nerf optique, chiasma optique) au cerveau. Elle permet de distinguer
trois sortes d'éléments : les formes, les couleurs,
les reliefs et les distances.
La vision est constituée par l'entrée des rayons
lumineux dans l'oeil, en passant par les milieux transparents :
cornée, humeur aqueuse, cristallin, humeur vitrée
avant d'atteindre la rétine.
Le premier tissu transparent rencontré est la cornée.
Puis, les rayons passent à travers la pupille. Celle-ci varie
de grandeur selon la quantité de lumière qui entre
dans les yeux.
Sur la rétine, les cellules photo réceptrices transforment
les influx lumineux en influx nerveux, ensuite analysés par
le cerveau après leur passage par les voies optiques.
Les deux yeux fonctionnent de manière indépendante.
Le cerveau effectue la parfaite fusion des images perçues
par chacun des yeux, ce qui est indispensable afin d'assurer la
perception en relief avec la perspective, les couleurs, les ombres,
les mouvements.
La vision de l'enfant
La prévention est essentielle dans les soins oculo-visuels.
Un dépistage précoce des déficiences visuelles
est primordial. En fait, il y va de la bonne acquisition des connaissances,
un problème de vision pourra se traduire par un ralentissement
de l'épanouissement de l'enfant tant sur le plan physique
que psychique.
Dès la naissance, le nouveau-né dispose de toutes
les structures oculaires nécessaires pour apprendre à
voir. La vision se développera comme le langage grâce
à un environnement adéquat et des habitudes de vie.
Mais attention, pour toute sa vie, il n'a que deux yeux. Il devra
en prendre soin, et, avant lui, c'est aux parents qu'échoit
cette responsabilité.
L'examen de la vision de votre enfant est recommandé lorsque
certains signes apparaissent tels que yeux rouges, plissés,
sensibles à la lumière, des plaintes pour maux de
tête, vision double... Un contrôle dès l'âge
de 3 ans, ou avant l'entrée en maternelle, puis par la suite,
un examen annuel sont à préconiser afin de dépister
précocément les problèmes visuels naissants.
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1.1.3 - Quels sont les défauts de la vue ?
La vision normale dépend du pouvoir de réfraction de
la lumière qu'a l'oeil. Lorsque le fonctionnement de l'oeil
est normal, les rayons lumineux convergent exactement sur la rétine.
Cependant, l'oeil est fréquemment atteint d'imperfections qui
perturbent plus ou moins le processus de la vision.
Dans le cadre de notre étude, nous nous intéresserons
aux amétropies, c'est-à-dire les anomalies de la réfraction
oculaire qui perturbent la netteté de l'image rétinienne
: myopie, hypermétropie, astigmatisme.
Dans le cas de la myopie ou de l'hypermétropie, l'amétropie
est dite sphérique (ou axile) car l'image se forme en avant
ou en arrière de la rétine. L'astigmatisme est une
amétropie cylindrique car l'image se forme sur la rétine
mais pas de façon homogène.
D'autres troubles peuvent survenir dont le traitement est plus
lourd : la cataracte quand le cristallin s'opacifie, le daltonisme
quand les troubles portent sur la perception des couleurs par exemple.
Les principaux défauts de vision sont liés à
une mauvaise courbure du système optique de l'oeil. Myopie
et hypermétropie sont des anomalies de mise au point dues
à une mauvaise adéquation entre le travail du cristallin
(loupe de l'oeil) et la taille de l'oeil : l'image qui se forme
sur la rétine n'est pas nette, mais floue.
L'oeil myope
La myopie est le défaut visuel le plus fréquent.
Ce défaut entraîne une mauvaise vue des objets éloignés
sans toucher la vision de près.
Elle résulte d'un oeil trop bombé (allongement de
la distance entre la cornée et la rétine). L'image
ne se projette plus exactement sur la rétine mais en avant
de celle-ci, d'où une vision floue de loin. La myopie est
souvent héréditaire et touche à égalité
les femmes et les hommes.
L'oeil hypermétrope
C'est le contraire de la myopie. L'oeil est trop court et les images
se forment derrière la rétine, d'où une mauvaise
vision de près. Souvent méconnue car compensée
par l'accommodation, l'hypermétropie devient gênante
avec l'âge.
L'oeil presbyte
Il s'agit d'un phénomène naturel qui concerne tout
le monde. Avec le temps, le cristallin, organe qui permet la mise
au point progressive de l'oeil sur les objets regardés, perd
de son élasticité. Cela se traduit ainsi, à
partir de 40 - 45 ans, par la nécessité de reculer
le journal pour le lire.
L'oeil astigmate
Il s'agit d'un défaut de courbure de la cornée ou
du cristallin qui entraîne une vision déformée
des objets de près et de loin. Vous discernez difficilement
les lignes horizontales, verticales ou diagonales. La télévision
semble floue, il y a confusion entre les H, les M et les N ou encore
les 8 et les 0.
En outre, ce problème peut se combiner avec d'autres défauts
visuels.
D'autres mauvais fonctionnements de la vue seront juste cités
car ils n'entrent pas dans le cadre de cette étude.
Le strabisme est une situation où les deux yeux ne sont pas
alignés ensemble. Dans certains cas, un oeil fixe alors que
l'autre tourne soit vers l'extérieur (exotropie), soit vers
l'intérieur (ésotropie) ou dans la verticale.
Le cerveau, pour éviter de voir double, ne conserve alors
que l'image de l'oeil dont l'axe n'est pas modifié. Ainsi,
l'oeil dévié perd progressivement ses capacités
visuelles et ne transmet plus d'image au cerveau : c'est l'amblyopie.
Le glaucome est une maladie de l'oeil qui entraîne une destruction
lente et progressive du nerf optique. La pression intraoculaire
augmente en raison d'une augmentation de la quantité d'humeur
aqueuse. Cette tension va altérer le champ visuel et modifier
la tête du nerf optique, pouvant aboutir à la cécité.
Les cataractes sont provoquées par l'opacification du cristallin
et donc une diminution de la vision.
La dégénérescence maculaire est une destruction
progressive de la macula, zone de l'oeil où la vision est
la plus précise.
Les "mouches volantes" sont constituées de particules de
protéines ou autres matériaux naturels flottant dans
le liquide interne de l'oeil.
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1.1.4 - Mesurer les défauts de la vue ?
Pour connaître l'état de la vision d'un patient, l'ophtalmologiste
ou l'opticien va tester cette vue. Mais la réalisation de verres
correcteurs va demander au professionnel de quantifier ce défaut.
Pour cela, il existe une unité de mesure, la dioptrie.
La mesure de l'acuité visuelle
Il s'agit de mesurer la capacité d'un individu à
discriminer les détails. Elle est mesurée de plusieurs
façons. On distingue la vision de loin (à cinq mètres)
et la vision de près (une trentaine de centimètres).
Pour la vision de loin, on utilise un tableau comportant des caractères
de tailles différentes. L'acuité est alors évaluée
en dixièmes. Une personne qui a une acuité visuelle
de 1/10 peut encore voir à 50 %. Une acuité de 10
dixièmes correspond à la vision nette d'une lettre
de 1 centimètre à 5 mètres. L'acuité
peut atteindre 16/10 chez l'adolescent.
Pour la vision de près, c'est un extrait du discours de la
méthode de Descartes, reproduit sur support cartonné
en différentes tailles comme pour une lecture (coude à
90°). Cette vision est quantifiée sur une échelle
qui va de 14 à 2.
Qu'est-ce que la dioptrie ?
Après avoir contrôlé l'acuité visuelle,
le prescripteur doit chiffrer le défaut visuel ou la correction
apportée par des lunettes. Grâce à l'utilisation
de lentilles test au moment de la consultation, il pourra indiquer
le degré de correction nécessaire, donc la puissance
du verre.
La correction optique s'exprime en dioptries négatives (myopie)
ou positives (hypermétropie). Il s'agit d'une unité
employée dans la mesure de la réfraction des systèmes
optiques (oeil, lentille de microscope ou d'appareil photographique,
verre correcteur).
Une lentille convergente (convexe) de 1 dioptrie a une distance
focale de 1 mètre. Autrement dit, les rayons lumineux parallèlement
venus de l'infini convergent en un point, appelé foyer, situé
à 1 mètre du centre de la lentille. Placée
devant l'oeil, une telle lentille entraîne un raccourcissement
de la distance focale.
A l'inverse, une lentille divergente (concave) provoque un écartement
des rayons et, placée devant l'oeil, elle entraîne
un allongement de la distance focale.
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1.2 - Les verres correcteurs
1.2.1 - Les moyens de corriger les défauts visuels
Pour corriger les défauts optiques, l'individu a à sa
disposition trois méthodes : le port de lunettes, de lentilles
ou la chirurgie cornéenne.
Lunettes et lentilles : qualités et
défauts comparés |
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Lunettes |
Lentilles |
Type de port |
Pose et dépose immédiates. |
Port permanent ou quotidien avec entretien après une
journée
ou une semaine selon la nature de la lentille. |
Actions sur l'oeil (autres que la correction) |
Peu ou pas d'influence. |
Risque d'allergie aux produits d'entretien, de complications
sérieuses si mauvais entretien, l'oeil pourra manquer
d'oxygène
si elles sont portées en permanence trop longtemps. |
Adaptation |
Presque immédiate. |
De facile pour les lentilles souples ou jetables à
délicate pour
les lentilles rigides. |
Pratique de sports |
Incompatibles avec certains
sports : judo, rugby...
Risque de perte important. |
Compatibles avec la pratique d'un sport
Risque de perte faible sauf pour la piscine et les sports nautiques. |
Esthétique |
Variable selon la physionomie
et l'épaisseur du verre. |
Le visage retrouve son naturel.
Maquillage mieux valorisé pour les femmes. |
Vie quotidienne |
Entretien réduit.
Sensibilité aux conditions
atmosphériques (pluie, buée). |
Entretien inexistant pour les jetables à quotidien
pour
les lentilles souples. |
Champ visuel |
Vision périphérique limitée. |
Toutes les lentilles permettent en général une
très bonne vision
périphérique. |
Renouvellement |
Tous les 4 ans en moyenne. |
1 ou 2 semaines pour les jetables.
4 ans ou plus pour les lentilles rigides. |
Source : Que choisir santé - N°14 -
décembre 1991 |
Selon le problème relevé par votre spécialiste,
l'une de ces 3 mesures sera plus indiquée. Parfois, le critère
subjectif de l'esthétique sera à prendre en compte et
surtout celui du coût du type de correction choisi.
Les verres de contact (ou lentilles) créent une cornée
artificielle. La chirurgie cornéenne se fait par coupure de
la cornée (FEDOROV) ou par fraisage, par laser (EXCIMER).
Compte tenu de l'importance du dossier, le champ de cette étude
sera limité aux lunettes et principalement aux verres correcteurs.
La famille des verres correcteurs est très large. L'offre
sur le marché ne l'est pas moins. "Pour y voir plus clair",
il faut distinguer d'une part la nature du verre, d'autre part la
matière dont sont constitués ces verres, et enfin
les traitements supplémentaires qu'ils peuvent subir.
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1.2.2 - Les verres : aspects techniques
Certaines caractéristiques des verres vont permettre d'adapter
le système correcteur à l'usage que le patient en aura.
Il est évident qu'une personne travaillant sur écran
et un sportif n'auront pas les mêmes besoins.
De plus, certaines adaptations permettront d'améliorer très
nettement le confort de l'utilisateur.
Les verres peuvent être blancs ou teintés. Les verres
teintés peuvent être justifiés par une raison
médicale, pour assurer un meilleur confort dans certaines
conditions de lumière (soleil, éclairages particuliers,
travail sur écran...) ou pour des raisons d'esthétique
de l'équipement.
Les verres asphériques sont des verres dont la surface est
calculée spécialement pour les rendre plus plats et
donc plus esthétiques.
Les verres amincis sont fabriqués spécialement à
la taille de la monture afin qu'ils soient le plus mince possible.
La nature des verres
Les verres simple foyer
Appelés unifocaux, ces verres ne comportent qu'une correction
pour une distance donnée, soit pour la myopie, soit pour
l'hypermétropie. Ils sont dits simple foyer puisque la puissance
optique est la même pour tout le verre.
Les verres double foyer
Ces verres bifocaux sont destinés à une personne
qui a besoin de deux corrections. Une pour la vision de près,
une pour la vision de loin par exemple.
La partie supérieure du verre corrige la vision de loin
et la zone inférieure corrige la vision de près.
Les verres progressifs
Il s'agit de verres multifocaux où le foyer est invisible,
donc plus intéressant d'un point de vue esthétique.
Du haut vers le bas du verre, la puissance du verre se modifie.
C'est une lentille plus fonctionnelle car la personne portant ce
genre de verre a une vision "continue". Elle permet de faire le
point sur des objets situés à des distances variables
de ses yeux alors que le double foyer ne permet une vision claire
qu'à deux distances données.
Les matières
Actuellement, 3 types de matériaux sont utilisés
:
La matière minérale (le verre)
Ce matériau est composé de sable et d'éléments
chimiques qui constituent le verre classique. Ses principales propriétés
sont une excellente qualité optique et une résistance
à la rayure. Ainsi, près de 92 % de la lumière
est transmise par des verres minéraux.
Outre son poids élevé, son défaut majeur réside
dans sa faible résistance à l'impact et dans le fait
qu'il se fracture en plusieurs petits débris qui peuvent
blesser l'oeil.
Pour remédier à cet inconvénient, il existe
des procédés de trempage qui augmenteront la résistance
à l'impact.
La matière organique (le plastique)
C'est un matériau réalisé à partir de
résines chimiques polymérisées. Il s'agit d'une
résine (CR-39 ou carbonate de diallylglycol). Ses avantages
sont la résistance à l'impact, 50 % plus légers,
les verres organiques ont moins tendance à s'embuer et ils
absorbent une partie des rayons ultra-violets. Par contre, leur
surface se raye facilement. Pour y remédier, un traitement
anti-égratignures est possible. Cette matière transmet
92,2 % de la lumière. Lors de l'assemblage avec une monture,
l'opticien doit agir avec précision. En effet, dans la mesure
où ces lentilles sont susceptibles de se déformer
si elles sont insérées dans une monture avec une tension
trop grande, elles doivent être taillées exactement
aux bonnes dimensions.
Le polycarbonate
C'est aussi une lentille de plastique. Sa caractéristique
principale est une très grande résistance aux chocs.
Ainsi les premières fenêtres et vitres pare-balles
des années 60 étaient en polycarbonate. Mais c'est
un plastique assez mou donc il se raye très facilement. Ce
matériau est recommandé pour la protection oculaire
importante : athlètes, enfants et patients monoculaires.
Les verres composites
Ce sont des verres dont le coeur est en matière organique
et les faces en verre minéral.
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1.2.3 - Les traitements
Traiter le verre après fabrication lui permet d'acquérir
certaines propriétés qui n'existent pas à l'état
naturel de la matière. Il deviendra plus résistant,
changera de couleur avec un soleil trop vif...
Les trempes
Les trempes permettent de rendre les verres plus résistants.
Les verres peuvent être traités de deux façons
différentes : à la chaleur ou par des produits chimiques.
La trempe thermique :
Une fois la lentille taillée à la dimension voulue
et que ses bords ont la forme désirée, elle est placée
sous vide et chauffée à une température proche
du ramollissement (supérieure à 600°C). Puis la
lentille est refroidie brutalement par un jet d'air froid ou plongée
dans un liquide froid.
La trempe chimique :
La lentille est placée dans un bain chimique très
chaud où un échange d'ions va s'effectuer à
la surface du verre.
Le verre contient des ions de sodium et il est trempé dans
un bain de sels de potassium. A 440°C, les ions de sodium du
verre quittent la surface du verre et sont remplacés par
les ions potassium qui sont plus grands, il y a donc compression
sur une faible épaisseur de la surface. La résistance
mécanique du verre est donc augmentée.
Dans le cas de la trempe chimique, la résistance aux chocs
et la qualité optique sont supérieures.
Les traitements anti-rayures ou anti-éraflures
Ce traitement est destiné aux verres organiques car ils
se rayent plus facilement que la matière minérale.
Mais le terme ANTI ne veut pas dire qu'ils ne pourront jamais se
rayer. Cela signifie seulement que le verre a été
durci afin qu'il se raye moins facilement.
Il existe 4 méthodes pour que la lentille devienne plus
dure et plus résistante aux abrasions : par trempe, par dépôt
centrifugé, directement à la moulée du verre
ou par vaporisation sous vide.
La meilleure technique semble être la trempe car cette méthode
permet une couche anti-rayures plus épaisse, donc plus résistante.
A ces méthodes, ajoutons enfin le vernis durcisseur destiné
à rendre les verres organiques plus résistants aux
rayures et à l'abrasion, et le traitement hydrophobe qui
facilite l'écoulement des gouttes d'eau sur le verre.
La couche anti-reflets
Un verre optique reflète naturellement la lumière
qu'il reçoit comme le fait le vitrage d'une fenêtre.
Ces reflets perturbent la vision du porteur de lunettes et empêche
les autres de saisir son regard.
La lentille est soigneusement nettoyée et est placée
sous vide afin d'y retirer tout l'air qui pourrait interférer
avec le dépôt métallique anti-reflets. La lentille
est chauffée et du fluorure est vaporisé sur la surface
de la lentille.
Les verres traités "anti-reflets" éliminent ces reflets
parasites à 99,5 %.
Les verres photochromiques
Ce sont des verres qui se teintent selon l'exposition à
la lumière.
En fait, dans le verre sont ajoutés des cristaux d'argent
qui sont activés par la lumière ultra-violette. Il
s'agit du même phénomène quand la lumière
frappe l'émulsion d'un film photographique qui contient les
mêmes cristaux.
Certains facteurs affectent le rendement de ce traitement. Ainsi,
les verres vont moins foncer lors d'une journée très
chaude. En hiver, le processus peut être de 8 à 10
% plus efficace.
En outre, les verres se teinteront au maximum après quelques
expositions au soleil. Ils ont une mémoire d'exposition.
A noter également que plus le verre est épais, plus
la teinte sera importante.
Les verres polarisés
Ce sont des lentilles qui contiennent un filtre qui élimine
les réflexions dues aux surfaces réfléchissantes
telles la neige, l'eau, la route...
Le traitement anti-ultra-violet
Il s'agit d'un traitement spécifique d'un verre permettant
d'offrir une protection contre les rayonnements ultra-violets, de
très courte longueur d'onde.
Le moyen le plus simple est d'appliquer par trempage des absorbants
de rayons ultra-violets.
Les verres anti-salissures
C'est un traitement complémentaire au traitement anti-reflets
qui empêche les salissures ou les traces de gras d'adhérer
sur le verre.
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1.2.4 - La fabrication des verres correcteurs
La fabrication des verres est réalisée par des verriers,
qui fabriquent également du verre pour d'autres fonctions (vitrage
par exemple) car cette activité demande une très haute
précision. Le verre vendu au patient doit être d'une
qualité irréprochable.
A chacune des étapes, une série de contrôles et
de tests sont pratiqués.
Première étape : composition, dosage, mixage et
fusion
Le mélange des différents composants va conditionner
l'homogénéité et l'indice de réfraction
du verre.
Selon les composants et les proportions des mélanges, 3
types de verres ophtalmiques seront obtenus :
- Les verres blancs ou les verres crowns avec les sodocalciques,
riches en silice.
- Les verres photochromiques avec des borosilicates, pour lesquels
une partie de la silice est remplacée par du bore.
- Les verres au titane, au lanthane ou niobium permettent d'obtenir
des verres à haut et très haut indice de réfraction.
Le dosage doit être effectué de manière très
précise. Les composants sont dosés au milionnième
près. Une tonne de matériaux sera donc pesée
au gramme près.
Le temps consacré au mélange des matières
premières est déterminant et différent selon
le type de verre fabriqué.
Enfin, le mélange ainsi obtenu est introduit dans un four
où il est fondu entre 1 100 et 1 500 ° C selon le type
de verre.
L'affinage
Cette étape vise à augmenter la température
du verre (jusqu'à 1 600 ° C) afin de le rendre plus liquide
pour le débarasser de toutes les impuretés. A la sortie
du four, le verre est parfaitement homogène.
Le verre est ensuite apporté sur une presse par un "tube
de coulée". La coulée est alors découpée
en éléments de la taille du futur verre, pressée
puis dirigée vers le four de recuisson.
La recuisson
Afin de réduire les tensions internes causées par
la différence de température entre l'intérieur
et l'extérieur du verre, il est recuit entre 550 et 700 °
C. Cette recuisson va permettre le développement des cristaux
d'halogénures d'argent nécessaires au phénomène
photochromique.
Pendant toute la durée de la fabrication des palets, des
échantillons sont prélevés sur la chaîne
afin de vérifier les qualités dimensionnelles (épaisseur,
courbe, poids) et leur qualité d'aspect (inclusions, homogénéité).
Parallèlement, des contrôles en laboratoire seront
effectués pour vérifier l'indice de réfraction,
les propriétés de transmission...
Ces tests permettent de détecter les défauts et d'intervenir
immédiatement sur la chaîne de fabrication, à
n'importe quelle étape.
Au terme de ce cheminement, chaque lot est étiqueté
selon le type de verre, la nature, le modèle, le jour et
l'heure de fabrication du verre. Puis les palets sont livrés
aux surfaceurs qui devront travailler le palet afin de le traiter
et le tailler pour lui donner la forme d'un verre rond fourni aux
opticiens.
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1.2.5 - Des catégories spécifiques de lunettes
Les lunettes de soleil
Comme pour la peau, les dommages causés par les ultraviolets
sont irréversibles. Aussi convient-il de se protéger.
Sur l'oeil, les rayons du soleil agissent de différentes
façons. Les UVB sont en grande partie absorbés par
la cornée tandis que les UVA pénètrent plus
profondément dans l'oeil jusqu'au cristallin.
Trop de soleil peut entraîner des problèmes allant
de simples rougeurs à la cécité.
Une protection est particulièrement importante chez les personnes
âgées et les enfants.
Une bonne paire de lunettes solaires doit avoir certaines caractéristiques.
Les verres doivent filtrer 100 % des rayons UV en restituant fidèlement
les couleurs et être assez larges. Les teintes conseillées
sont le gris, le vert, le brun et le jaune.
Depuis le 1er juillet 1996, toutes les lunettes solaires doivent
comporter le marquage CE. Les tests organisés pour répondre
à cette norme vont permettre de classer les lunettes en 5
catégories selon le degré de transmission dans le
spectre visible : de 0 pour les verres clairs jusqu'à 4 pour
les verres les plus foncés (appelés glaciers).
Pour l'information des consommateurs, le groupement des industries
françaises de l'optique ont associé des pictogrammes
aux différents indices.
|
Le chiffre 0 n'offre aucune
protection (verres clairs). |
|
protection 1, confort
et esthétisme. |
|
protection 2, luminosité
solaire moyenne. |
|
protection 3, forte
luminosité solaire. |
|
protection 4, luminosité solaire exceptionnelle,
conduite automobile interdite.
|
.
Les lunettes prémontées
Appelées également loupes, ces lunettes demi-lunes
destinées aux presbytes sont vendues moins de 100
F piéce chez les opticiens . Actuellement, une publicité
pour les Forty d'Alain Afflelou est très présente
dans les médias. Ce ne sont que des lunettes-loupes
pour lesquels sont proposées 4 montures de couleurs différentes
vendues par lot pour une question de marketing.
En effet, ce type de lunettes est fabriqué en série
avec un choix restreint de puissance. Le verre droit et le verre
gauche sont identiques et le réglage de la distance des centres
optiques est toujours le même. Cet équipement ne
sera pas toujours adapté à l'écartement des
yeux de l'acheteur. Cette situation peut donc entraîner
un risque de fatigue oculaire.
Elles doivent etre utilisée uniquement
en solution de dépannage.
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1.3 - Le marché
1.3.1 - Les principaux chiffres du marché
L'optique-lunetterie dans le monde
Le marché mondial est estimé à plus de 41
milliards de dollars (source : Euromonitor), soit une augmentation
de presque 25 % depuis 1990.
Les estimations pour l'an 2000 se situent à 49 milliards.
Les principaux marchés représentent 90 % du marché
mondial : Europe de l'Ouest, Asie, Amérique du Nord. Toutefois,
les croissances les plus rapides ont eu lieu en Asie (+ 60 % entre
1990 et 1994) et en Amérique Latine (+ 45 % pour la même
période).
En ce qui concerne la structure des ventes, les deux secteurs les
plus importants atteignent en 1994, 18,2 milliards de dollars pour
les verres de lunettes et 12,34 milliards pour les montures.
Le marché français
En valeur, le marché total de l'optique-lunetterie s'est
élevé à 17 417 millions de francs (selon une
étude GFK) pour la période de septembre 1994 à
août 1995.
Parmi ces ventes, 58 % sont constituées par la vente de
verres correcteurs, 28 % pour les montures.
En nombre, 18,3 millions de verres ont été vendus,
pour 7,4 millions de montures optiques (Source GIFO/Syffoc).
En valeur, verres organiques et verres minéraux se partagent
le marché. 53 % pour les verres organiques contre 47 % pour
les verres minéraux.
Les verres unifocaux représentent 51 % des achats, les verres
progressifs 42 % (7 % pour les bifocaux ou trifocaux).
L'industrie française de l'optique oculaire représente
5 105 millions de francs en 1995, soit une progression de 4,5 %
sur une année (4 % au 1er semestre 1996).
Ce chiffre se répartit en 2 458 millions de francs pour
les verres et les lentilles, 1 846 millions de francs en montures
et 801 millions de francs pour les lunettes solaires et de protection.
Ce dernier segment a connu la plus forte progression en 1995, soit
+ 18,2 %.
Les fabricants sont au nombre de 120 environ dont seulement 62 entreprises
de plus de 20 salariés. Au total, ce secteur occupe plus
de 10 000 personnes.
Toute cette production nationale n'est pas destinée au marché
français.
En effet, les exportations ont représenté 2 997 millions
de francs en 1995, 58 % de la production française.
Les principaux clients sont les États-Unis, l'Allemagne,
l'Italie, l'Espagne, le Royaume-Uni, la Belgique et la Suisse.
A ces exportations, il est nécessaire d'ajouter les activités
de quelques firmes qui ont développé des activités
de production à l'étranger à proximité
des grands marchés de consommation, pour lesquelles aucune
statistique n'existe.
A l'inverse, les importations de produits d'optique-lunetterie
ont représenté 1 760 millions de francs en 1995. Les
principaux fournisseurs sont les pays de la CEE avec 48 % des importations
(20 % pour l'Italie seule), les pays en voie de développement
et ceux appartenant au COMECON représentent 23 % des importations
suivi par les États-Unis et le Canada pour 13 %.
Les importations sont principalement constituées pour 38
% de verres et de lentilles de contact, 37 % de montures de lunettes.
Le commerce extérieur de la France dans ce secteur présente
donc un solde positif de 1 237 millions de francs pour l'année
1995.
La consommation en optique-lunetterie
Les problèmes de vision sont très répandus
et occupent la première place en terme de fréquence.
Ainsi, tous âges confondus, 47,2 % des personnes en souffrent
et cette proportion augmente avec le nombre des années. Entre
40 et 50 ans, le nombre de personnes concernées passe de
4/10 à 6/10, en raison de l'augmentation de la presbytie
et, à 60 ans, seule une personne sur 10 se déclare
indemne de tout problème visuel.
Parmi ces troubles, la myopie est la plus répandue car elle
concerne 19 % des français contre 4,5 % d'astigmates et 2
% d'hypermétropes. Après 50 ans, 64 % des individus
se considèrent comme presbytes.
En France, 6 personnes sur 10 portent des lunettes ou des lentilles
correctrices, soit 27,4 millions dont la moitié ont plus
de 57 ans.
Une enquête KRYS - IFOP a montré que 46 % des français
contrôlent leur vue au moins une fois par an. Dans le même
temps, 11 % ne contrôlent jamais leur vue.
Ces contrôles sont effectués à 85 % par un ophtalmologiste
pour les porteurs et à 41 % par un médecin du travail
pour les non porteurs.
Le changement de lunettes est effectué pour 52 % des personnes
interrogées tous les trois ans ou plus. D'ailleurs, en 1995,
le taux de renouvellement des montures est estimé à
moins de 4 ans.
[retour]
1.3.2 - Les professionnels
Les prescripteurs : les ophtalmologistes
L'ophtalmologiste, ou ophtalmologue, ou oculiste, est le médecin
spécialisé dans l'étude et le traitement des
maladies des yeux.
L'optométrie est la partie de l'ophtalmologie qui permet
de déterminer et de mesurer les vices de réfraction
de l'oeil et de les corriger.
Il existe trois catégories d'ophtalmologistes, comme pour
tout le corps médical : les conventionnés avec honoraires
réglementés, les conventionnés avec honoraires
libres et les non conventionnés.
Une consultation chez ophtalmologiste conventionné vous coûtera
150 F. La sécurité sociale vous remboursera 65 % de
cette somme, soit 97 F50.
Chez un conventionné avec honoraires réglementés,
vous pourrez payer plus de 150 F mais la base de remboursement restera
150 F. Chez les non conventionnés, les honoraires sont libres
et le patient sera remboursé de 3 F.
Sur un simple coup de fil ou au moment de prendre rendez-vous,
vous pourrez demander à quelle catégorie appartient
votre ophtalmologiste. Rappelons également que depuis octobre
1996, les tarifs des médecins doivent être affichés,
leur secteur d'activité indiqué sur leur plaque visible
à l'extérieur.
A partir de l'examen effectué, ce spécialiste va
établir une prescription et rédiger une ordonnance.
Voici quelques éléments pour apprendre à lire
une ordonnance d'ophtalmologiste :
"OD : - 2,00", "OG : - 1,00" signifie que l'ophtalmologiste prescrit
une correction - 2,00 pour l'oeil droit et - 1,00 pour l'oeil gauche.
Cette personne est myope.
Des chiffres positifs, soit + 2,00 et + 1,00, indiqueraient que
la personne est hypermétrope.
Dans le cas d'une personne myope (voit mal de loin), l'ordonnance
peut porter une mention "vision de près : Add +2" ou plus
simplement "vision de près : + 2". Il s'agit d'une presbytie
(le patient voit de plus en plus mal de près). La correction
s'additionne avec celle destinée à compenser la myopie.
Le rôle du prescripteur se limite à mesurer le défaut
visuel et à fournir cette information à l'opticien.
Il ne peut pas faire figurer de marque de verres sur l'ordonnance.
L'opticien
L'opticien est celui qui réalise ou fait réaliser
les verres à partir de la prescription médicale de
l'ophtalmologiste. C'est chez lui que vous achèterez les
montures auxquelles s'adapteront les verres.
Le rôle de l'opticien
A partir de l'ordonnance établie par l'ophtalmologiste,
l'opticien va devoir réaliser vos lunettes en fonction des
souhaits que vous allez émettre pour tel ou tel traitement.
Avant la fabrication, l'opticien doit prendre certaines mesures
caractéristiques telles que l'écart pupillaire, c'est-à-dire
la distance entre la pupille et le milieu du nez, ce qui va déterminer
le centre optique des verres.
Pour calculer le prix des verres, l'opticien mesure la taille des
verres exigée. En effet, comme nous avons déjà
pu le dire, des montures allongées vont nécessiter
l'achat de verres plus grands et donc plus chers.
Pour réaliser vos verres, l'opticien peut disposer du verre
en stock ou le commander à un fabricant.
Dans son atelier, après avoir réceptionné le
verre, la fabrication commence par l'analyse de la forme et de la
courbure de la monture grâce au palpeur.
Une autre machine, le centreur, va déterminer la croix de
centrage qui correspond à la position des pupilles du client.
Une fois, ces étapes réalisées, le verre peut
être taillé selon la forme de la monture.
Il assemble ensuite les verres et la monture, puis il effectue
une dernière vérification pour contrôler que
le produit final est bien celui demandé par le client.
Le rôle de l'opticien est donc essentiel dans le processus
de fabrication d'une paire de lunettes. De telles manipulations
exigent une compétence professionnelle indéniable
et incontournable.
L'optique est une activité réglementée
Son activité est réglementée par le code de
la santé publique (articles L.505 à L.509) : "Nul
ne peut exercer la profession d'opticien s'il n'est pourvu des titres
mentionnés dans ces articles".
Son diplôme doit être enregistré dans les directions
départementales de l'action sanitaire et sociale (DDASS),
formalité nécessaire à son agrément
de fournisseur de la Sécurité sociale.
Pour exploiter un établissement principal, une succursale
ou un simple rayon d'optique, l'opticien doit être titulaire
d'un diplôme : BTS opticien-lunetier, Brevet Professionnel
opticien-lunetier.
Les pharmaciens d'officine peuvent créer un rayon d'optique
à la condition impérative que ce rayon soit placé
sous la responsabilité effective et la présence physique
permanente d'un opticien diplômé.
Les modalités d'organisation de la profession (source :
revue Bien vu n°33 et 34)
Par la définition qui a été donnée
ci-dessus, tous les opticiens sont aux termes de la loi indépendants.
Ainsi un franchisé devra faire figurer dans son magasin
un pannonceau : Sarl XYZ, opticien indépendant franchisé
XXX.
Le paysage de l'optique en France a changé. Si fin 1994,
les indépendants représentaient 32,3 % des points
de vente, fin 1996, ils ne sont plus que 15,6 %. Les professionnels
expliquent que pour conserver leur indépendance et leur
liberté, ils se sont regroupés.
Segmentation des opticiens |
Groupements coopératifs |
Krys
Optic 2000
Visatol (G.I.E. Visual et Atol) |
Chaînes succursalistes ou franchisés |
Alain Afflelou
Lissac
Lynx optique
Cosmas |
Superoptiques |
Grand optical
Générale d'Optique
Optique Carrefour
Vision Originale |
Mutuelles |
FNMF
FMF |
Centrales d'achats et de référencement
d'opticiens indépendants |
Centrale des opticiens
Alliance Optique
Luz
Rêv |
Indépendants isolés |
petits groupements
opticiens indépendants |
Source : DAFSA |
la centrale d'achat et de paiement
Elle centralise toutes les factures d'achats des fournisseurs pour
une période donnée (15 jours, 1 mois...) et adresse
aux opticiens affiliés une facture détaillée
qui implique un règlement unique et global.
Elle permet donc, en préservant la liberté de manoeuvre
des adhérents, d'optimiser les achats produits.
la franchise
Il s'agit d'une collaboration entre un franchiseur et un franchisé.
Le premier propose un concept basé sur l'usage d'une marque
ou enseigne, d'un savoir-faire.
Le second met en oeuvre ce concept sur une zone géographique
et selon des modalités juridiques et financières précisées
dans un contrat-type.
le groupement avec enseigne
C'est une coopérative où sont réunis autour
d'une même enseigne de produits et services, des opticiens
qui adhèrent à la centrale d'achat et de paiement.
Très proche de la franchise.
Les indépendants
Il s'agit de l'opticien qui exploite son enseigne sans affiliation
d'aucune sorte à l'une des catégories précédemment
citées.
Les opticiens mutualistes.
Leur activité d'opticien est semblable à tout autre
opticien traditionnel mais ils exercent leur commerce dans un cadre
associatif. Ce cadre leur offre certains avantages notamment fiscaux
(pas d'impôt sur les sociétés) contre lesquels
les opticiens plus traditionnels ne cessent de lutter, en invoquant
une concurrence déloyale.
Leur clientèle est limitée aux mutualistes. Toutefois,
en France, deux réseaux existent : Fédération
Nationale de la Mutualité Française (Centre Optique
Mutualiste), Fédération des Mutuelles de France (Mutoptic).
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1.3.3 - Les conditions de remboursement
Le niveau de remboursement est un des freins majeurs de ce marché.
Car le remboursement de votre caisse d'Assurance maladie ne sera pas
toujours à la hauteur de ce que vous avez réellement
dépensé.
En effet, si les taux de remboursement appliqués à l'optique
semblent satisfaisants (65 %), la base de remboursement est plus dérisoire
car elle n'a pas évolué depuis 1977 : pour les montures
18,65 F, pour les 220 verres figurant dans la nomenclature entre 8,55
F et 246,90 F.
(ce tarif de base remboursement de monture pour adulte fixé
à 20 F en1963 est passé à 18,65 F en 1977 lors
du
changement de T.V.A de 20% a 18,60% ,mais curieusement
, ce tarif n'a pas été augmenté lors du dernier
passage de T.V.A de 18,60% à 20,60% ).
Pour bénéficier d'un remboursement, il faut obligatoirement
présenter une ordonnance établie par un ophtalmologiste,
sauf pour les remplacements de verres et montures cassés.
En outre, le remboursement sera différent selon l'âge
du bénéficiaire, selon qu'il s'agit de verres, de
montures ou de lentilles.
Le remboursement des montures
Pour les adultes, la monture est remboursée à 65
% du tarif de base de la sécurité sociale, fixé
à 18,65 F, soit 12,12 F quel que soit le montant réellement
payé par le consommateur.
Pour les moins de 16 ans, le tarif de base est de 200 F quel que
soit le prix de la monture. Après entente préalable,
le taux de 65 % représentera 130 F.
Le remboursement des verres
Il varie selon la puissance des verres et le matériau utilisé.
Pour les adultes, les tarifs de base varient de 8,55 F à
246,90 F, soit un remboursement à 65 % compris entre 5,56
F et 160,49 F selon le type de verres.
Pour les moins de 16 ans, après entente préalable,
la prise en charge est plus importante que chez les adultes. Toutefois,
ce remboursement préférentiel est limité à
une paire par an pour les enfants de 6 à 16 ans. Avant cet
âge, il n'y a pas de limite.
Sauf mention "indication médicale" précisée
par votre ophtalmologiste, les verres teintés sont considérés
comme des éléments de confort, donc remboursés
sur la base de verres blancs.
En ce qui concerne les verres teintés, le remboursement doit
faire l'objet d'une entente préalable.
Les lunettes d'un adulte seront ainsi remboursées entre
17,68 F et 172,61 F.
Le remboursement des lentilles
Les lentilles jetables ne sont pas prises en charge.
Pour les autres, une demande d'entente préalable de prise
en charge doit être faite. En cas d'accord, le remboursement
est de 65 % du tarif de base, qui varie de 256,13 F à 344,19
F.
D'une manière générale, le remboursement n'interviendra
que pour certaines affections précises, par exemple une myopie
de l'ordre de 15 dioptries.
Les populations ayant des difficultés financières
peuvent bénéficier de l'aide médicale gratuite.
Pour l'obtenir, il faut s'adresser au bureau d'aide sociale de la
mairie du domicile.
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